LA TAVERNE DE BARNABE
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 Semaine 9: There Will Be Blood et Peur[s] du noir

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AuteurMessage
Vivi




Messages : 50
Date d'inscription : 02/12/2007

Semaine 9: There Will Be Blood et Peur[s] du noir Empty
MessageSujet: Semaine 9: There Will Be Blood et Peur[s] du noir   Semaine 9: There Will Be Blood et Peur[s] du noir Icon_minitimeSam 8 Mar - 0:21

pirat THERE WILL BE BLOOD de Paul Thomas ANDERSON (Etats-Unis, 2008, 2h38) avec Daniel DAY-LEWIS et Paul DANO.

Daniel Painview est un pétrolier qui commence à prospérer. Un jour un certain Paul vient le voir et lui apprend qu'un océan de pétrole se cache sous la ville de Little Boston en Californie. Daniel part alors vérifier l'affaire avec son fils H.W. Constatant la vérité des dires de ce Paul (qui se prénomme en fait Eli Sunday) il se met à prospécter et se lance dans une nouvelle exploitation...

Il y a parfois des lumières dans l'obscurité. Il y a parfois quelqu'un pour vous tendre une lanterne quand vous êtes perdu dans le noir. Il y a parfois des éclaires de génie dans un ciel qui a plutot l'habitude de se déchargé sous la forme d'une pluie saumatre. Je préviens à l'avance, attention vous allez visionner un chef d'oeuvre.
Paul Thomas Anderson réussit un véritable coup de maître, en tout point saisissant, à travers une fable profondément grâve et crépusculaire. Chaque plan est un signe, chaque cadre une illumination, dérangeante, irrespectueuse, transcendante, d'une force incontrolable, d'un magnétisme subjugant.
Tout commence par 6 à 10 minutes d'un silence mortel, seul la sirène retantit et annonce l'ampleur de ce qui va arriver comme celles de Silent Hill, Hermès infernales d'un futur angoissant, d'un changement radical. Le silence, celui des hommes qui s'affairent à la rudesse d'une tache ingrate et dangereuse; pas celui des pioches qui assènent violement leurs coups pour trouver cet or noir, si précieux. Fable historique, fable maléfique, fable magistrale.
La reconstitution est superbe; sur ces grands espaces vierges poussent des derricks à n'en plus finir, crachant leur venin noir dans le ciel, transformant le sang rouge des hommes en un poison d'avidité et d'arrivisme hallé. Car plus loin que l'histoire des pionniers du pétrole, c'est l'histoire des hommes qui facine Anderson, en l'occurence celle de son pétrolier, interprété par un remarquable Daniel Day-Lewis. Homme rare au cinéma, homme précieux, toujours parfait, toujours envahi.
Il livre ici une prestation complexe et démentielle en incarnant un atrabilaire accariatre, dédaigneux, solitaire et arriviste, un homme détestable en tout point qui en oublie sa condition d'homme, qui la rejette même et qui ne comprend pas celle des autres. Un homme esseulé, violent et décadant, prêt à tout pour arriver à ses fins, paranoïaque et mortifié par sa trop grande ambition.
Un homme grotesque; car oui There Will Be Blood penche souvent du coté granguignolesque, mais avec une ironie grinçante, une poigne acerbe. Le grotesque et le ridicule au service d'un portrait trouble et amer, d'une débauche d'envie et de passion pour l'argent, dans une course au confort qui n'amène finallement qu'à la solitude la plus extrème, par l'isolement, par le rejet de tout. Un grotesque parfois Fellinien tant son personnage tombe dans la clownesquerie et l'absurde, l'infame, l'irrationnel, l'inhumain.
Dans sa marche vers l'enfer l'accompagne un surprennant Paul Dano (vu dans Little Miss Sunshine) dans le rôle d'un pasteur ambiguë et drôlement interessé, bien proche de ses sous... pret à renier sa foi pour quelques milliers de dollars...
Des portraits au vitriole donc, une main mise absolue sur une structure narrative parfaite, appuyée par une musique tout aussi violente et suintante que les images. Un ton, un vrai ton, sordide et âpre. Il y aura du sang; à quel prix l'espèce humaine est elle prete à se brader pour l'illusion de son confort? Les sacrifices de Daniel ne le mène nul part car il n'aime pas les hommes, il les a en horreur.
Préparez vous à un choc, à une fresque géniale, d'une intensité bluffante, d'une violence fine et viscérale, à un bijou d'ironie noire et d'humanisme refoulé.
note: 5/5.

pirat PEUR[S] DU NOIR de BLUTCH, Charles BURNS, Marie CAILLOU, Pierre DI SCIULLO, Richard McGUIRE et Lorenzo MATTOTI (France, 2008, 1h25).

Peur[s] du noir est un dessin animé conceptuel, compilant plusieurs ségments de dessinateurs qui se sont chacun exercés autour des thèmes du noir et blanc et de la peur.

Une oeuvre mineure, mais une oeuvre quand même. Alors qu'elle passe innaperçu en salle, cette petite production a tout pour susciter l'intérêt. Notamment des partis pris audacieux. Le noir et blanc tout d'abord; on l'a vu récemment avec Persépolis, c'est une performance que de faire vivre à l'écran des personnages, d'arriver à jouer sur les ombres et les reflets quand on a une telle contrainte de couleur. Ici, le film est d'une grande beauté esthétique; parfaitement dirigés et montés avec talent, les différents ségments forment finallement un tout cohérent et inspiré, d'une grande beauté tout en affirmant la stimulante personnalité de chacun des auteurs. L'hétérogénéité des tons et des grains confondu dans un harmonieux montage.
J'ai dit oeuvre mineure; car oui malgré l'esthétisme envoutant et les multiples trouvailles scénaristiques, on reste un peu sur notre fin. L'audace est là, la retenue semble l'être aussi, comme si chacun avait avancé, à taton, par peur de, et puis non, maladroitement... Un goût d'inachevé; Peur du noir aurait-il eu peur de s'y perdre aussi? Peut-être; peut-être pas. Toujours est il qu'on regrette aussi les scénarios un peu chiches et convenus et la rareté des frousses et des frissons. Un peu frustrant quand même... m'enfin, l'originalité mérite de faire recette, laissez vous tenter.
note: 3/5.
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